This is England
Il semble impossible qu’un tel film appelé : « Ceci est la France » soit réalisé en France. On se contente de dire : ils sont défavorisés, ils brûlent les voitures.
Réalisé par Shane MEADOWS ce film illustre un moment de sa vie vers 1983 du temps de THATCHER et de la Guerre des Malouines (Falkland) que l’Argentine voulait et ne put prendre à l’Angleterre. Le jeune garçon (Thomas TURGOOSE ; le film est dédié à une TURGOOSE +2005) ayant plutôt 10 que 12 ans est un petit rondouillard rouquin ayant une mère. C’est incontestablement la vedette. Sur le chemin de l’école il bute dans un groupe de skinheads qui comprennent des méchants et un meilleur qui l’a à la bonne. Ils semblent tous sans père, ce qui renforce le phénomène de groupe et de chef. Le môme a l’avantage d’être adopté par eux et se retrouve initié mais on voit bientôt qu’il y a une scission entre un grand mince et d’autres plutôt rondouillards, conséquence de la mal bouffe, sans doute.
Il est donc le favori de COMBO, sortant de prison, avec son copain le bronzé Jamaïcain MILKY (= laiteux) qui après enquête du chef a dit qu’il se sentait English plutôt que Jamaïcain. Il s’agit d’un groupe très nationaliste plus ou moins nazi-llant qui prône les valeurs des Vikings et sans doute de la Guerre des Malouines. Il faut dire que le patois rapide qu’ils parlent plus des sous-titres blancs ne facilitent pas la compréhension des dialogues dithyrambiques.
Heureusement une musique sublime composée par Ludovico EINAUDI (52 ans) entraine le film. Même les fans de Beethoven doivent l’aimer.
Entre temps on apprend que le père du gosse est mort aux Malouines (belle photo de militaire).
On fait une chasse, c’est-à-dire qu’on casse tout dans une maison vide en construction ( ?) et on attaque l’épicerie d’un malheureux Paki(stanais) comme à New York.
Il faut bien sûr se droguer. Avec quel argent ? Pas de police et pas d’autres habitants. La musique pardonne tout.
Une fille ayant deux têtes vides de plus que l’enfant cherche à lui faire sucer ses seins ; personne ne l’a encore fait jusqu'ici. Le rouge à lèvre est témoin de leurs baisers : on dirait deux casseroles qui s’accouplent.
Dans la séance de drogue le racisme du Chef (sans doute privé de père) se réveille quand MILKY décrit sa famille heureuse ; il le passe à tabac. L’a-t-il tué ? L’enfant jette le drapeau à la mer. La musique à la fois enveloppe quelque chose d’irréel et souligne une tranche de vie et une situation d’attardés ayant une cervelle grosse comme un hanneton. Très belle soirée de musique et de talent descriptif.
M.Th. déc.2007
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