Saturday, October 16, 2010
Des DIEUX et beaucoup d'hommes
Il s’agit du film sur les moines de Tiberihine dont on connaît la fin tragique. Dans un film noir contrairement à ce que fait le metteur en scène il est nécessaire de créer des images claires de bonne qualité qui ne nécessitent pas de se crever les yeux pour apprécier ce qui se passe. L’histoire doit suffire à suggérer l’horreur. Ces 7 ou 8 moines habillés en blanc passent leur temps à chanter en français, ce qui semble erroné car à cette époque ils chantaient en latin. Un aperçu d’un paysage de caillasses n’ajoute rien au charme du lieu. Ils devraient cultiver la terre et élever des moutons seule richesse du coin mais on ne voit pas grand-chose, à part la cuisine. En fait rien ne se passe en dehors des réunions où ils ne savent pas s’ils vont demander la protection de l’armée ou partir. Ils se sentent utiles à la population car leur médecin (Michael LONSDALE) presque mourant de fatigue et d’âge fait 150 consultations par jour avec très peu de médicaments ! Les autres que font-ils ? Remplir un formulaire de l’Administration pour une vieille analphabète ? Le prieur (Lambert WILSON) est d’avis de rester, on parle de martyre. A quoi ça servirait et faut-il mettre la religion en avant ? Il a le temps d’étudier le coran et quand un chef de bande les menace il peut lui clouer le bec par un verset. La population peu reluisante fait une fête et on lui apporte des confitures ( ?) Etaient-ils utiles ? Peut-être dans la Creuse mais sûrement pas là dans ces circonstances. Finalement ils décident de rester après quelques hésitations. C’est la décision la plus stupide car dans le cas de religions ils sont un abcès sans défense dans le ciel pur de l’Islam et dans le cas où ils sont Français ils doivent être éliminés. En effet, rien ni personne ne peut empêcher un peuple même fortement divisé d’obtenir l’indépendance malgré les chars et les soldats ? Lors de l’arrivée inévitable des soldats pendant la nuit un moine se cache sous le lit et un autre on ne sait où ; ils ne les ont pas comptés, on a donc deux témoins. La fin dans le film est celle de l’enlèvement d’otages.D’après ce que l’on sait on a retrouvé leurs têtes décapitées mais pas leur corps. Il est plus facile de mitrailler et ensuite d’égorger plutôt que d’égorger les victimes une à une. Est-ce l’armée « régulière » ou une bande ? Peu importe, ce sont des victimes ordinaires d’une horrible et inutile guerre coloniale et leur vie n’a pas plus de valeur que celles des jeunes des deux bords qu’on a sacrifiées. Pas de quoi parler de martyre à connotation religieuse. M.Th.13 octobre 2010
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- Michel Bolechette
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