La visite de la fanfare
Film Israëlien de Eran KOLIRIN remarqué au festival de Cannes. Au début les renseignements sur le titre, les acteurs et les réalisateurs sont en hébreu et en arabe.
La fanfare de la police d’Alexandrie va inaugurer un centre de culture arabe quelque part en Israël. Ils sont plutôt perdus dans leur magnifique uniforme bleu ciel dans un endroit ressemblant à un désert du Far West. Pas du tout de foule ou de bruit tel qu’on pourrait l’imaginer dans un pays en proie aux luttes interraciales et aux attentats. Les huit policiers ont leur valise à roulette mais pas de car pour les transporter. On ne tarde pas à avoir faim. Le seul restaurant est tenu par Dina (Ronit ELKABETS, l’actrice de 41 ans qui vit à Paris). Pas beaucoup d’argent et beaucoup de timidité. Ils ont du mal à se dégeler et nous aussi mais petit à petit on voit l’accueil s’organiser par petites touches. Les fiers Egyptiens acceptent le gite et le couvert.
Tout est en nuance et l’action se déroule grâce à Dina. Sans rien connaître à ce Pays qui est présenté comme irréel on se retrouve au cœur de la civilisation du Moyen Orient qui accueille l’étranger. Bien sûr la guerre de Nasser est passée par là, on s’en souvient et les quelques Israéliens doivent lancer quelques remarques inopportunes dans leur langage. On n’est pas très loin d’Abraham (-2500 ans) recevant des étrangers. On est là au cœur de la civilisation humaine. Le sanglant Adolphe voulait les faire disparaître mais ils lui ont survécu. Malgré le peu de moyens l’ambiance est roborative et les petits évènements font sourire.
Dina entreprend de séduire le « général » Toufik (Sasson GABAI) en l’emmenant dans un lieu plus animé. Le jeune Haleh a compris et les laisse pour aller avec deux ou trois jeunes vers un lieu de danse. Lui connaît les femmes et la séance dans laquelle il montre à un jeune sauvage comment séduire la cousine est insubmersible. On ne rit pas, on sourit.
Dina arrive à confesser Toufik et comprend pourquoi il reste en sa solitude.
Grâce à l’unique téléphone public sans cabine l’un des huit policiers essaie de trouver un moyen de transport mais c’est lent. Une sorte de clochard écoute sans honte tout ce qu’il dit : c’est sans doute le « Mossad » du coin.
On ne s’ennuie pas une seconde. Il ne faut pas oublier que ce peuple de 7 millions d’habitants possède le plus grand nombre d’écrivains et de raconteurs d’histoires (dans toutes les langues) au kilomètre carré.
Boycotter le Salon du Livre à Paris à cause d’Israël est stupide.
On aurait été déçu si la fanfare n'avait pas joué. Elle s'exécute brièvement une fois arrivée à BEN Quelque chose.
Quel repos en comparaison des films boum-boum pleins d'effets spéciaux !
Tuesday, March 18, 2008
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- Michel Bolechette
- discovered a lot on HANDEDNESS and ignorance of DOMINANT brain hemisphere
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