Le seul moment rigolo du film c’est lorsque l’enfant verse ses billes dans l’escalier pour que les gendarmes glissent et tombent. En 1942 ils sont tous destinés à être rassemblés au Vélodrome d’Hiver utilisé pour des courses de vélo. On se demande comment ils portent avec tant d’innocence cette étoile jaune marquée : juif. Ils n’y croient pas faute de renseignements sur ce qui se trame à l’Est d’où ils viennent : Allemagne, Pologne, Hongrie, etc. En venant en France à la suite des persécutions et des pogroms ils ne s’attendaient pas à la défaite, puis à l’application de l’évangile de « Mein Kampf » dans ce pays refuge. D’autres plus intuitifs ou ayant déjà expérimenté la connerie et la sauvagerie humaines étaient partis en Amérique. Les autres plus pauvres travaillaient sur ce sol de Paris qui ressemblait à un village. Comment certains n’ont pas refusé d’être catalogués aussi ouvertement ? Ils ne ressemblaient pas tous à des fils d’Abraham. Les religieux bien sûr ne pouvaient y échapper. Les dirigeants, Pétain le gaga vieille France plein de gloire sanglante et Laval l’ambitieux, calculaient le nombre de futures victimes pour plaire au nouveau seigneur Adolf qui caressait les enfants blonds.
Il en fallait 20000, on vint les chercher à 4 heures du matin sans qu’ils puissent mettre à l’abri les vieux et les enfants en tapant dessus et en les brutalisant comme si leur mort programmée était urgente. On entend furtivement qu’ailleurs, en Italie par exemple, c’était moins facile. Comment devient-on victime consentante ? Par étapes on vous pousse pour aller dans tel lieu et ensuite dans un autre jusqu’aux trains ou camions qui vous emmènent à un camp de « travail » pour les hommes et un autre pour les femmes et les enfants. Et bientôt c’est la chambre à gaz mais on n’en sait rien. La TV n’est pas là, la radio est allemande et on vous éjecte avec sauvagerie et haine. Les gendarmes ont un uniforme impeccable ; peu se rendent compte ou essaient d’échapper à l’infamie.
Un docteur, juif bien sûr, essaie dans le vélodrome de soigner avec presque rien et de jeunes infirmières autant qu’elles le peuvent mais c’est dérisoire. Le film ne peut nous faire voir ces quelques jours : la situation devait être cent fois pire : la saleté, les odeurs, les gens qui ont une soif de damnés et les enfants qui pleurent faute de nourriture.
Les animaux n’ont pas inventé ce genre de massacre : il parait que certains singes font une razzia sur certaines populations voisines et les mangent. Ici ils n’avaient même pas cette excuse.
La population juive mondiale qui a survécu à l’horrible Hitler (et à Staline moins inventif) est estimée à 15 millions, ce qui parait peu si on considère qu’en en parle à 80% à la TV à cause de la Shoah. D’autres : Arméniens, homosexuels, Romanos, résistants ont fait partie d’un même plan mais la Shoah tant par la quantité des victimes que par la haine systématique n’a pas fini de hanter les fiers singes à gros cerveaux.
Friday, March 26, 2010
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- Michel Bolechette
- discovered a lot on HANDEDNESS and ignorance of DOMINANT brain hemisphere
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