Tuesday, October 13, 2009

LES DERNIERS JOURS DU MONDE

Enfin un film français génial, fait par les frères Arnaud et Jean-Marie LARRIEU. Pour une réussite complète il faut l’atmosphère, le jeu des acteurs, les paysages et les monuments sublimes et de belles images vivantes même dans l’obscurité relative, ainsi que la musique.
Un film Américain aurait déployé des créatures hideuses, des ruines et produit un infernal boum-boum. Le parti-pris est d’adopter une ambiance calme et même festive.
Robinson (Mathieu AMALRIC) aux yeux noirs curieux et surpris est en vacances à Biarritz avec sa femme divorcée (Karin VIARD) et sa fille. Il consomme le mannequin anorexique Omahyra MOTA (Rép.Dominicaine) dont le seul habillage et déshabillage est une immense robe blanche. On est sans doute 50 ans plus tard avec 10 milliards d’habitants, ce qui occasionne grâce aux plus nombreux imbéciles une guère atomique un peu partout. Moscou reçoit, la Chine aussi et New York est rayée de la carte, Lourdes où sont nés les frères LARRIEU saute avec les fidèles, mais ce ne sont que des nouvelles, on ne voit rien heureusement.
Les futures victimes de la catastrophe font l’amour en montrant clairement le cerveau du bas en toute innocence. Les culottes existent encore mais elles tombent facilement, ce qui donne paradoxalement une certaine dignité au sexe. Pas d’hypocrisie ou de chichis inutiles.
Des tremblements de terre évoqués, des roquettes, des coups de tonnerres soudains mais ce qui compte c’est de s’échapper, par exemple vers l’Espagne et sa foule bigarrée avec les taureaux de Pampelune. Il passe de sa femme à une autre (Catherine FROT) en recherchant Omahyra qui s’est volatilisée. Un court épisode au Canada avec la neige, le froid et les doigts gelés, ce qui justifie un avant-bras droit en plastique. Ne cherchons pas une logique, c’est l’apocalypse sans frayeur, pleine de symboles et de finesses.
Des cadavres nus sont éparpillés un peu partout. On a vite compris que comme Goering ils ont leur pilule mortelle. Pour éviter la mort atomique ils se suicident.
On rencontre aussi Sergio LOPEZ. Il a une fille, tardivement révélée, avec la marquise d’ARCANGUES ( famille authentique !). C’est un ténor bien monté, à poil bien sûr, qui serait homosexuel mais plutôt bipolaire. Sa fille dort à côté et évidemment il a fait l’amour avec elle. Il entreprend Robinson « son plus grand amour ». On craint le pire, Robinson s’étonne un peu mais c’est plus subtil. Pour s’échapper il dit à Sergio qu’il sent fort, ce qui lui fait prendre une douche, avaler la pilule et sauter par la fenêtre !
Aucune logique mais il faut voir ce film désopilant et entendre à la fin les magnifiques chansons de FERRé aux paroles uniques, fortes et mystérieuses.
Robinson retrouve Omahyra à Paris dans l’obscurité en plein jour. Le soleil aussi serait-il détruit ? Un flash et c’est fini. Quelques secondes de nuage poussiéreux.
Peut-être qu'un couple nu d'Adam et d'Eve Papous recommencera l'humanité ?

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