Tuesday, April 8, 2008

IL Y A LONGTEMPS QUE JE T'AIME (film)

Il y a longtemps que je t’aime

Film de Philippe Claudel (2008) avec Elsa ZYLBERSTEIN (ou STEINER, 40 ans) et Kristin SCOTT-THOMAS (48 ans). Bizarrement ce titre n’avait pas été pris auparavant.

Une sœur plus âgée Juliette est accueillie par Léa dans un silence pesant. Il est plus facile de faire la gueule que de jouer les aimables comme Léa qui de loin joue le mieux des deux. On devine un secret chez Juliette, absente pendant quinze ans : elle déclare en public qu’elle a été 15 ans en prison pour avoir tué son fils de 6 ans, ce qui déclenche les rires. Le policier chez qui elle pointe y croit évidemment et tombe un peu amoureux car bien sûr sa femme est partie avec son gosse tout comme dans les films Américains.

Le beau-frère barbu Luc (Serge HAZANAVICIUS) a peur de laisser à la garde de la belle-sœur ses deux filles adoptées, plutôt Chinoises que Vietnamiennes, mais pour peu de temps. Ils ont adopté parce que Léa ne veut pas de bébé de peur qu’elle ressemble à sa sœur ! ! C’est là qu’on commence à trouver l’histoire un peu poussée. Que se passe-t-il ? Dans ce milieu universitaire de docteurs en quelque chose on rencontre des quinqua-sexas mal adaptés à l’accouplement, ce qui donne l’impression que les hommes sont bien frustrés dans cette ambiance très diplômée. Entre temps le policier est remplacé puisqu’au lieu de voyager vers l’Orénoque il se tire une balle dans la bouche. Pourquoi ? Mystère moderne. Il n’avait pas l’air du tout policier d’ailleurs.

Cette Juliette était médecin et postule pour une place de secrétaire à l’hôpital. Elle l’obtient mais on se méfie : elle a tué son gosse !

Dans cet endroit assez ennuyeux pour des spectateurs ayant bac moins quinze on s’attend à des secrets énormes. Par hasard Léa trouve une lettre de l’enfant de Juliette (avait-il 6 ans ou plus ?) qui lui dit qu’il l’aime mais cette lettre est le verso d’une analyse médicale catastrophique. Seuls des yeux bien aiguisés peuvent le voir car c’est trop rapide. On en conclut après les aveux de Juliette à sa sœur qu’elle a abrégé la vie du môme de quelques heures car l’analyse disait qu’il était mourant et il souffrait.

Encore une histoire d’euthanasie. Qui croirait qu’après autopsie on condamnerait la mère à 15 ans même si elle se tait totalement ? La logique du citoyen ordinaire se révolte devant ces invraisemblances.

Ce film est très bien joué surtout par Elsa Z. toujours agréable et se lit jusqu’au bout. Des torrents de larmes coulent de certains yeux bien féminins qui sont hypnotisés par l’atmosphère romancée.

M.Th. 5 avril 2008

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