Monday, April 21, 2008

NONAGENAIRES NOIRS

Noirs nonagénaires

Malgré les conséquences de l’habituelle horrible pollution

Vivre quatre-vingt-dix ans n’est plus une telle exception.

Aimé CESAIRE bien que né en juin a bien entamé les 95 ans

Et sans passer par le col du fémur a rejoint très récemment

Les membres enfouis et oubliés de son ancestrale négritude

Et par quelque aïeul glané sur plantation ceux de la blanchitude.


Même si on ne l’a pas lu on sait qu’un poète est toujours grand

Car il fraye avec le soleil, la verdure, la mer et les naturels éléments.

Ne s’accorde pas avec lui l’immense président WADE pur jus du Sénégal

Sur le fait qu’aux Noirs, différents des Blancs, est réservée l’affection

Car lui a fait math’ spé et rédigé un traité de mathématique capital.

Il a succédé à Léopold SENGHOR mort aussi à 95 et poète de passion.

Ce SENGHOR (de Senhor = Monsieur, en portugais) a créé avec CESAIRE

La philosophie de «négritude» et écrit sur celle-ci de façon régulière.

Grâce à son sang A il s’est attribué un petit morceau de blanchitude ;

Même là-bas on s’est constamment mélangé pour effacer la solitude.


Aimé en tant que maire de Fort de France transforma pendant 45 ans

Les images de misère noir et blanc en coquettes maisons en couleurs

Et comme député siégea à Paris en exigeant le grade de département

Pour son île chérie. La sagesse dans l’humanité vient avec lenteur,

Seule une longue vie permet d’en voir l’application et l’ampleur.

Et c’est lors de telles disparitions qu’on peut méditer parmi les pleurs.


Un autre nona, c’est Nelson MANDELA, libéré d’une prison éternelle

Qui a reçu le Prix Nobel avec Frederik de Klerk un blanc exceptionnel

Et présida l’Afrique du Sud après l’apartheid. Les deux ethnies rivales

Ont un niveau différent mais auront un jour des relations normales.


Le toujours jeune Henri SALVADOR, un chanteur Guyennais descendant

D’Espagnols, de Noirs et d’Indiens des Caraïbes nous a quitté à 91 ans.

Il clôt une liste d’artistes dont la vie longue a vu bien des changements

Et nous enseigne beaucoup. Ils partent, mais vu l’âge, pacifiquement.

M.Th.20 avril 2008

Friday, April 11, 2008

DISCO (film)

DISCO

Ce film est descendu en flammes par la critique. Chacun sait que les critiques sont des spécialistes à idées précises sinon snobs, ce qui les rend imperméables à l’originalité.

J’adore ce film joué par l’acteur de « Camping », Franck DUBOSC (45 ans) qui a une grande filmographie comme acteur de seconde catégorie. La musique est sublime et pénètre toutes les minutes du film. Inutile de dire que je suis incapable de savoir s’il s’agit de disco car je ne sais et ne veux pas savoir ce que c’est pourvu que ça soit de la musique entraînante.

Le scénario est archi-simple ; il faut donc que ce soit bien joué, ce qui est le cas.

Les BEE KINGS d’il y a vingt ans veulent revenir danser pour gagner un voyage en Australie. Intéresser les spectateurs nécessite des nuances et un bon entraînement de danseurs avec le costaud Samuel LE BIHAN (43 ans) et Abbas ZAHMANI, un plus petit.

(Il est à noter que Samuel a dit : Certains couchent pour réussir, moi j’ai réussi pour coucher)

Emmanuelle BEART (née BEHAR = la mer, 45 ans) joue une prof de danse classique et semble un peu étrangère au milieu mais c’est son rôle qui veut ça. Autrement elle est parfaite, tout comme la ville du HAVRE sur ses hauteurs (San Francisco ?) dans la rue Du Grand Large et le Pont de Tancarville.

On a oublié le grand (gros ?) Gérard DEPARDIEU, 60 ans) qui joue joyeusement le rôle d’un directeur de la boite de nuit.

On se doute qu’ils vont gagner le premier prix malgré quelques difficultés avec le piquet de grève des dockers et une épouse mais on ne s’ennuie pas du tout. DUBOSC joue son rôle habituel de séducteur recalé et exhibitionniste en slip mais ça le rend sympathique.

DARTY avec sa camionnette est vu partout car ils n’ont pas d’argent ni de voiture bien entendu.

Le film se termine par la séparation plus ou moins définitive du couple DUBOSC-BEART et l’arrivée du petit rouquin Ecossais fils de DUBOSC qui est très content d’aller en Australie pour les vacances.

Comme dans tous les films habituels Emmanuelle BEART repart à New York comme si c’était la chose obligatoire la plus facile.

Les critiques ont pensé que c’était une insulte aux paumés de voir cette fille riche ne pas succomber instantanément au charme du prolo plutôt fainéant. On sait qu’il faut coucher à la seconde image sous peine d’être considéré comme un super-plouc.

M.Th.10 avril 2008

Tuesday, April 8, 2008

IL Y A LONGTEMPS QUE JE T'AIME (film)

Il y a longtemps que je t’aime

Film de Philippe Claudel (2008) avec Elsa ZYLBERSTEIN (ou STEINER, 40 ans) et Kristin SCOTT-THOMAS (48 ans). Bizarrement ce titre n’avait pas été pris auparavant.

Une sœur plus âgée Juliette est accueillie par Léa dans un silence pesant. Il est plus facile de faire la gueule que de jouer les aimables comme Léa qui de loin joue le mieux des deux. On devine un secret chez Juliette, absente pendant quinze ans : elle déclare en public qu’elle a été 15 ans en prison pour avoir tué son fils de 6 ans, ce qui déclenche les rires. Le policier chez qui elle pointe y croit évidemment et tombe un peu amoureux car bien sûr sa femme est partie avec son gosse tout comme dans les films Américains.

Le beau-frère barbu Luc (Serge HAZANAVICIUS) a peur de laisser à la garde de la belle-sœur ses deux filles adoptées, plutôt Chinoises que Vietnamiennes, mais pour peu de temps. Ils ont adopté parce que Léa ne veut pas de bébé de peur qu’elle ressemble à sa sœur ! ! C’est là qu’on commence à trouver l’histoire un peu poussée. Que se passe-t-il ? Dans ce milieu universitaire de docteurs en quelque chose on rencontre des quinqua-sexas mal adaptés à l’accouplement, ce qui donne l’impression que les hommes sont bien frustrés dans cette ambiance très diplômée. Entre temps le policier est remplacé puisqu’au lieu de voyager vers l’Orénoque il se tire une balle dans la bouche. Pourquoi ? Mystère moderne. Il n’avait pas l’air du tout policier d’ailleurs.

Cette Juliette était médecin et postule pour une place de secrétaire à l’hôpital. Elle l’obtient mais on se méfie : elle a tué son gosse !

Dans cet endroit assez ennuyeux pour des spectateurs ayant bac moins quinze on s’attend à des secrets énormes. Par hasard Léa trouve une lettre de l’enfant de Juliette (avait-il 6 ans ou plus ?) qui lui dit qu’il l’aime mais cette lettre est le verso d’une analyse médicale catastrophique. Seuls des yeux bien aiguisés peuvent le voir car c’est trop rapide. On en conclut après les aveux de Juliette à sa sœur qu’elle a abrégé la vie du môme de quelques heures car l’analyse disait qu’il était mourant et il souffrait.

Encore une histoire d’euthanasie. Qui croirait qu’après autopsie on condamnerait la mère à 15 ans même si elle se tait totalement ? La logique du citoyen ordinaire se révolte devant ces invraisemblances.

Ce film est très bien joué surtout par Elsa Z. toujours agréable et se lit jusqu’au bout. Des torrents de larmes coulent de certains yeux bien féminins qui sont hypnotisés par l’atmosphère romancée.

M.Th. 5 avril 2008

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