Maladies présidentielles

De Gaulle a été opéré
militairement de la prostate et de la cataracte. Des ignorants ont dit qu’il
était « myope » parce qu’il fallait l’aider à descendre l’escalier.
Qualificatif idiot pour l’homme du 18 juin qui en fait détestait les grosses
lunettes d’après cataracte car en ces temps reculés on n’avait pas inventé
l’implant oculaire actuel. Un an après sa démission (1969) il est parti d’un anévrisme.
Pompidou après 6 ans
de premier ministre est élu en remplacement mais hélas il attrape une maladie
(de Waldenström = cancer du sang) rare et mortelle qui l’a fait beaucoup
souffrir de 1973 à 74. Il l’a su en 68. Quand il est allé en Russie voir
Brejniev et en Chine il était mourant. Par bravade il dit 15 jours avant
sa mort en exercice qu’il allait se représenter en 76. Pourrait-il être guéri
maintenant ?
Bien
sûr il n’était pas question de démissionner : aucun ne le fait, dictateur,
Roi ou président tout puissant. Le sacre de l‘élection vaut le sacre à Reims ou
le putsch des dictateurs.
Après
POMPIDOU on a élu GISCARD non pas pour son rang à Polytechnique ou sa
descendance d’une bâtarde de Louis XV mais probablement pour sa jeunesse et
donc sa forme qui persiste actuellement à 86 ans, toujours prêt pour une
présidence de l’Europe.
MITTERRAND l’a remplacé
avec 51,76 % des voix. C’est normal car il avait promis la retraite à 60 ans au
lieu de 65. C’est la seule raison pour laquelle il a été élu. Tous ceux qui ont
vu leurs parents mourir à l’âge de la retraite ont voté pour lui mais GISCARD
n’est pas assez intelligent pour le comprendre. A la fin de 1981 quand ses
nationalisations commencent à faire des difficultés il consulte pour des
douleurs lombaires ; le verdict tombe : cancer de la prostate (dont
sont morts son père et un frère plus jeune) avec métastases dans les os.
Très grave surtout à cette époque et à ce stade de la maladie. On lui donne de
3 mois à 3 ans. Il décide de ne rien dire et ainsi devient un héros historique
de la douleur. En effet les voyages sont très pénibles.
Les injections quotidiennes d’hormones
lui permettent de ne plus souffrir du dos. Il ment à ses proches et à tout le
monde avec ses communiqués de santé faits par ordre par son médecin GUBLER.
Après quelques années il se croit guéri et se représente en 1988. Il est
évident qu’il n’aurait pas été réélu si on avait su. Ceci fut très nocif pour
CHIRAC qui fut ensuite élu avec 7 ans de plus.
On
l’opère et on l’irradie ; maintenant on sait. Il est opéré une deuxième
fois et là c’est la condamnation. Il a ainsi souffert terriblement pendant 14
ans et non 3 ans ! La dernière année il n’était pas capable de
présider ; la santé évidemment influe sur les activités du cerveau mais
comment le forcer à démissionner ? Le conseil constitutionnel pourrait le
faire mais pas le premier ministre nommé par le Président. Il faudrait des
visites médicales annuelles, ce qui semble difficile.
CHIRAC élu en 95
réélu en 2002 a un AVC. Tous remarquent qu’il est beaucoup plus passif, lui
l’énergique. Il n’en sort pas intact.
Le
malaise vagal de SARKOZY n’est sans doute rien.
Quand
on achète un produit il vaut mieux qu’il soit neuf. M.Th.23.2.12